Norwegian veut se défausser de toutes ses responsabilités vis-à-vis de ses salariés français
Roissy CDG, le 29 avril 2021 – Alors que la fermeture de la base de Roissy-Charles de Gaulle de la compagnie aérienne Norwegian France et le licenciement de l’ensemble des salariés français ont été annoncés en janvier dernier, le SNPL France ALPA continue de constater, et de déplorer, que l’ensemble de la réglementation sociale française est bafoué par la direction de la compagnie, que ce soit en Irlande ou en Norvège !
Les dirigeants de Norwegian ont tout simplement préféré disparaître après avoir dit qu’ils fermaient l’entreprise en France, laissant l’ensemble des salariés sans réponse quant à l’avenir tout en ne respectant pas les règles du droit du travail français en matière de licenciement. KPMG, le “liquidateur” désigné en Irlande, suit le même chemin, en baclant ou court-circuitant toutes les procédures françaises.
Les représentants du personnel, parmi lesquels les représentants du SNPL, doivent se battre sans relâche pour tenter de faire appliquer les règles les plus élémentaires du droit social, à commencer par l’information et la consultation du CSE.
Plus grave encore, pour la vie quotidienne des salariés, les salaires ne sont plus payés depuis 2 mois, alors que, rappelons-le, Norwegian a bénéficié du dispositif français de l’activité partielle, et donc d’argent public, de mars 2020 à mars 2021…avec 100 % des effectifs placés en activité partielle !
Aujourd’hui donc, face au silence de la direction et la surdité de KPMG, nous comprenons que la volonté de Norwegian est de se débarrasser sans vergogne non seulement de ses salariés français mais également de ses dettes sociales (salaires, arriérés, indemnités de licenciement telles que prévues par accord d’entreprise, etc..), en faisant tout pour mettre la situation dans les mains de l’AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés), la solidarité nationale pouvant bien payer à nouveau à sa place !
Même la saisine de l’AGS semble être faite avec désinvolture par KPMG, qui ne répond pas aux questions nécessaires au traitement du dossier, ne permettant pas à l’AGS de débloquer la situation.
Le SNPL France ALPA fait le constat amer, qu’une fois de plus, une société de droit étranger use de tous les stratagèmes possibles pour ne pas respecter le droit social français, et considère ses employés comme une simple nuisance administrative.
286 employés (136 PNC, 145 PNT et 5 employés administratifs au 31 déc. 2019), vont non seulement perdre leur emploi, mais vont devoir mener un combat acharné pour voir leurs droits élémentaires respecter. Le SNPL France ALPA mettra sa ténacité à leur service tant au niveau national, qu’au niveau européen, pour qu’enfin le dumping social ne soit plus un business modèle pour les compagnies socialement les moins-disantes.
Pour plus d’information, vous pouvez contacter :
Marie-Claude Amphoux, Relations presse du SNPL, au 01.49.89.24.22