CDG, le 17 janvier 2024 – La section CMA-CGM Air Cargo du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL CCAC) est très inquiète suite aux annonces faites par la compagnie aérienne CMA-CGM AIR CARGO de mettre fin à sa coopération commerciale avec Air France-KLM.
CMA-CGM AIR CARGO (CCAC) est la compagnie aérienne long courrier française, dédiée au fret, du Groupe français CMA-CGM dirigé par Rodolphe Saadé. Elle opère aujourd’hui 5 avions cargos basés à Roissy-CDG, et emploie un peu plus de 120 pilotes.
Le 15 janvier, CMA-CGM AIR CARGO et Air France-KLM ont annoncé conjointement mettre fin prématurément, ce, dès mars prochain, à leur accord commercial portant sur le fret aérien, qui avait pourtant été signé pour 10 ans.
Cet accord commercial devait permettre de démultiplier les synergies et favoriser le développement de la compagnie CCAC, qui, pour ce faire, a commandé de nouveaux avions : 2 B777 et 4 A350, voire plus.
Plus encore, alors que des A330 ont été ou vont être vendus, c’est l’annonce faite par la direction de CCAC sur le positionnement de ces futurs B777 qui inquiète le SNPL CCAC ainsi que le Bureau exécutif du SNPL. En effet, ces 2 B777, qui devaient entrer dans la flotte française, seront finalement délocalisés aux Etats-Unis dès leur livraison en 2024, par l’intermédiaire d’une compagnie sous certificat de transport aérien américain !
Les pilotes de CCAC et le SNPL sont donc doublement inquiets, tant pour la sauvegarde des emplois en France mais également pour le pavillon français, tant ce départ annoncé d’avions hors de France (et même hors de l’UE) est une très mauvaise nouvelle pour le fret aérien français et européen, et les emplois associés.
Quel sera le sort des A350 à venir ? Vont-il remplacer les A330 de la flotte CCAC actuelle et permettre le maintien de l’activité en France ? Ou sont-ils désormais également destinés aux compagnies et aux pilotes américains ?
Les pilotes CCAC ont besoin de réponses rapides quant à la pérennité de leurs emplois et quant à l’avenir même de CMA-CGM AIR CARGO en France.
Roissy CDG, le 3 octobre 2023 – Le 27 septembre 2023, le Gouvernement français a présenté un nouveau projet de loi de finances (PLF) pour 2024. Ce PLF entend mettre en place une taxe sur l’exploitation d’infrastructures de transport de longue distance, et notamment sur les 4 plus gros aéroports français, à compter du 1er janvier 2024.
Le SNPL France ALPA, représentant plus de 6000 pilotes exerçant sur le territoire français, s’oppose à ce projet qui n’aura clairement aucun effet positif sur le climat et dont l’unique objectif est d’engranger des revenus publics supplémentaires au détriment du secteur aérien et donc des compagnies aériennes et, in fine, des passagers.
Le SNPL France ALPA ne peut qu’approuver le principe de la nécessité de réduire les émissions de CO2. Pour cela, l’aviation commerciale fait déjà beaucoup d’efforts et doit investir massivement dans la recherche et le développement de carburants alternatifs et de moyens de propulsion plus efficaces. Les pilotes entendent bien évidemment contribuer pleinement à ces efforts. Cependant si une nouvelle taxe aérienne devait voir le jour, elle devrait être a minima intégralement dédiée à l’amélioration de l’empreinte carbone du transport aérien français.
Si l’idée du Ministre des Transports de taxer les sociétés aéroportuaires les plus rentables (revenus d’exploitation supérieurs à 120 M€ et résultat net supérieur à 10 %) peut au premier abord sembler bonne, il est évident que ces aéroports, hyper-rentables, n’assumeront aucunement ce surcoût et s’en délesteront sur les compagnies aériennes et leurs passagers, venant obérer la faculté d’investissement des compagnies et encore un peu plus le pouvoir d’achat des Français, déjà très largement entamé.
De plus, ces taxes seront principalement supportées par les compagnies aériennes françaises, ainsi que celles basées sur ces quatre aéroports, telles qu’Air France, HOP, Corsair, Air Caraïbes Atlantique, French Bee, easyJet… Les compagnies étrangères ainsi que les compagnies low-cost opérant sur des aéroports secondaires ne seront que peu ou pas impactées. Cela créera inévitablement une distorsion de la concurrence au détriment du pavillon français ou des compagnies basées en France.
Est-ce vraiment la volonté de notre Gouvernement ?
Le SNPL France ALPA exhorte le Gouvernement à revoir sa copie. Le secteur aérien français ne doit pas être encore et toujours le bouc émissaire du changement climatique !
Nos compagnies aériennes investissent d’ores et déjà des millions d’euros pour leur transition écologique, comme l’acquisition de nouveaux avions moins polluants, l’utilisation de carburants durables ou le développement de filières innovantes.
Ne leur coupez pas les ailes !
Pointe-à-Pitre – Cayenne, le 17 juillet 2023
Chers Collègues, Chers Usagers,
Pour rappel, la section CAIRE du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL CAIRE), qui représente les pilotes d’Air ANTILLES et d’Air GUYANE, a, face au mépris de leur direction, déposé un préavis de grève pour une première période allant du 14 au 19 juillet 2023, et vient de déposer un préavis pour une grève illimitée pendant cette période de vacances estivale.
Dès la reprise du Groupe CAIRE en 2002 en tant qu’actionnaire majoritaire, Éric KOURY n’a jamais cessé de dévaloriser le travail de ses salariés. Dans tous ses discours, la pérennité et/ou la rentabilité de cette compagnie dépendraient uniquement de la baisse des salaires, en commençant systématiquement par celui des pilotes. Bien avant l’apparition de cette dénomination, l’Accord de Performance Collective était déjà une pratique courante au sein de CAIRE. Déjà un accord de 2006 consistait à baisser la rémunération du travail effectué par les pilotes. Une autre tentative sournoise du même type a pu être déjouée en 2013. En 2014, les règles de calcul basées sur la grille de salaire de 2006 ont encore une fois été revues à la baisse, au détriment des pilotes.
En plus de 20 ans, AUCUNE des négociations annuelles obligatoires (NAO) (pas toujours tenues bien qu’obligatoires) n’a apporté un quelconque avantage aux pilotes. JAMAIS ! Les NAO aboutissent constamment à un protocole de « désaccord » ! En 20 ans, les salariés de cette compagnie n’ont jamais perçu la moindre prime de participation. JAMAIS ! En 20 ans, les salariés de cette compagnie n’ont jamais reçu la moindre prime d’intéressement. JAMAIS ! En 20 ans, les salaires n’ont jamais été revalorisés. JAMAIS ! Pourtant, le coût de la vie a bel et bien considérablement augmenté en 20 ans. A tel point que même le niveau du SMIC s’est rapproché du niveau des salaires des co-pilotes chez CAIRE. C’est désespérant ! Chaque année, un usage ou des acquis sociaux sont retirés. Chaque année, la direction nous fait perdre les congés à reporter : “un bug informatique annuel” nous annulant très régulièrement nos congés reportés.
Travailler plus, toujours pour gagner moins ne suffit pas à notre direction. Nos conditions de travail se dégradent simultanément, une année après l’autre. La chaleur dans les postes de pilotage, l’état des sièges, les prestations telles que les repas servis aux équipages lors de leurs services en vol (carrément ridicules depuis peu), les modifications fréquentes et parfois très tardives de nos plannings, sont autant d’aléas que nous subissons quotidiennement.
Un accord, c’est un arrangement entre deux ou plusieurs parties pour définir les modalités d’une entente, voire pour régler un différend, en tout cas ce doit être du donnant-donnant ! En imposant un règlement adopté unilatéralement (qui au passage, apparaît méprisant et insultant dès les premières lignes), sans négociation avec les représentants du personnel, la direction s’exonère de nous payer d’importantes sommes légalement dues.
Déjà 4 jours que 95% des pilotes en Guyane et plus de 60% aux Antilles ont cessé le travail. Malgré zéro vol opéré en Guyane et la moitié de flotte au sol aux Antilles, Éric KOURY est toujours le grand absent du dialogue social. Aucune invitation à se mettre autour de la table, ni à négocier ! Il affirme pourtant, à qui veut bien l’entendre, vouloir sauver l’entreprise, mais finalement se comporte en fossoyeur de CAIRE. Il affirme qu’une revalorisation des conditions de travail des pilotes coûterait 2,5 millions d’euros..! Or c’est inexact, lorsque l’on regarde la base de données économiques et sociales légale, bien que parcimonieusement communiquée aux salariés depuis 20 ans, Il lui coûterait bien moins de 2,5 millions pour revaloriser de 20% l’ensemble des salariés de CAIRE. S’il est certain de ne pas souffrir d’un syndrome de Pinocchio, qu’il nous prouve ses dires en ouvrant enfin les comptes de la compagnie à ses salariés comme nous lui demandons depuis 3 ans et n’obtenons que des bribes insuffisantes d’informations. Même les experts pourtant dûment mandatés par le CSE n’obtiennent pas ces éléments chiffrés. De l’entrave ! Nous y sommes habitués.
20 ans pour essayer de CRÉER (et non pas renouer) un dialogue social, c’est long !!!! Éric KOURY n’écoute pas. Éric KOURY n’entend pas. S’il faut crier fort pour se faire entendre, c’est tous ensemble que nous allons donner de la voix pour porter et faire entendre nos revendications et engager un tournant dans le management de cette compagnie, si enfin notre Président Directeur Général daigne venir négocier avec ses salariés, maltraités depuis trop longtemps ! Une entreprise ne peut pas être sauvée sans dialogue social.
Pointe-à-Pitre – Cayenne, le 7 juillet 2023 – La section CAIRE du Syndicat National des Pilotes de Ligne, qui représente les pilotes d’Air Antilles et d’Air Guyane, demande depuis de nombreux mois, qu’un réel dialogue social soit mis en place au sein de leur compagnie aérienne. Face au mépris de leur direction, le SNPL CAIRE a déposé un préavis de grève pour une première période allant du 14 au 19 juillet 2023, ce préavis étant bien entendu susceptible d’être prolongé au cours de la période estivale.
Un conflit social avait déjà éclaté en décembre dernier au sein de CAIRE. Pour sortir de ce mouvement social, la compagnie s’était engagée, par accord, à des revalorisations salariales dans l’attente de négociations qui devaient respecter un calendrier très précis pour enfin aboutir à un accord collectif pilotes. L’ensemble des engagements pris n’a pas été respecté.
Ce refus de la part de la direction de respecter ses engagements écrits illustre parfaitement le manque de prise en considération des demandes de ses salariés.
Ce non-respect de la parole donnée et des engagements conventionnels par les dirigeants de CAIRE vient s’ajouter à la dégradation du climat social au sein de cette compagnie depuis plusieurs années ; climat, tendu, qui n’a cessé de se détériorer depuis plus de 20 ans.
Pour rappel, la direction a dénoncé unilatéralement, il y a bientôt 3 ans, le seul accord pilotes existant, réduisant ainsi à néant les quelque faibles “avantages” durement gagnés.
La remise en question sans discussion des conditions de travail des pilotes, et notamment les incertitudes relatives à leur rémunération, qui, ne l’oublions pas, sont parmi les plus basses du marché, les placent dans des situations compliquées et souvent précaires, sans parler du contexte inflationniste.
La dégradation continuelle de leurs conditions de travail suscite une vive indignation au sein de la population pilote et de fortes inquiétudes quant à leur santé et, par voie de conséquence, quant à la sécurité des passagers transportés.
Le SNPL CAIRE demande donc à la direction de la compagnie CAIRE, outre l’instauration d’un réel dialogue social et le respect des salariés et de leurs représentants, la mise en place immédiate d’un accord pilote avantageux intégrant une augmentation de rémunération significative respectueuse de l’engagement sans faille des personnels navigants techniques depuis tant d’années.
Le SNPL France ALPA a appelé l’ensemble des pilotes de la compagnie CAIRE à cesser totalement le travail du vendredi 14 au mercredi 19 juillet 2023 inclus, période qui pourrait se prolonger pendant la période estivale. En effet, les pilotes sont fortement mobilisés pour obtenir, enfin, des conditions de travail dignes de ce nom, respectueuses de leur santé afin d’être parfaitement en mesure d’assurer la sécurité de leurs passagers !
CDG, le 4 juillet 2023 – La section CMA-CGM du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL CCAC) demande depuis plusieurs mois qu’un réel dialogue social soit instauré au sein de cette nouvelle compagnie aérienne. Face à la surdité de leur direction, le SNPL CCAC a déposé un préavis de grève du 4 au 7 juillet. Ce préavis étant bien entendu susceptible d’être renouvelé.
CMA-CGM AIR CARGO (CCAC) est une nouvelle compagnie aérienne long-courrier française dédiée au fret. C’est une filiale du Groupe français CMA-CGM qui fait partie des leaders mondiaux sur le marché du fret maritime.
CCAC opère aujourd’hui 5 avions cargos, basés à Roissy-CDG, et emploie un peu plus de 120 pilotes.
La compagnie a procédé à ses premiers recrutements de pilotes en septembre 2021, en pleine crise de la Covid. A cette période, un très grand nombre de pilotes, très expérimentés, étaient sur le marché du travail en raison des nombreuses réductions brutales d’effectifs partout dans le monde, puisque le secteur aérien était quasiment à l’arrêt. Pour rappel, de nombreux pilotes se sont vu privés d’emploi et de rémunération du jour au lendemain.
Grâce à ces circonstances compliquées, la direction CCAC a pu mettre en place pour ses personnels des règles d’emploi et de rémunération très en dessous de ce qui se pratiquait dans les compagnies aériennes concurrentes. Les pilotes avaient accepté de signer à ces conditions, car la compagnie leur avait promis une amélioration très rapide de ces conditions.
La situation de l’aérien a désormais changé, avec une reprise d’activité forte et très rapide du transport aérien, ce au niveau mondial. La situation du marché de l’emploi des pilotes s’est, en conséquence, inversée. De plus, la première année d’exploitation de CCAC est largement bénéficiaire ; or les promesses d’amélioration des conditions de travail des pilotes, faites par la direction, ne sont pas tenues.
Étant donné que le secteur se porte de mieux en mieux, aucun des arguments économiques, négatifs selon les dires de la direction, ne peut expliquer de pareilles conditions de travail. En effet, partout les conditions d’emploi et de rémunération des pilotes s’améliorent, sauf chez CCAC où la rémunération et les conditions de travail des navigants restent très inférieures à celles pratiquées en France et ailleurs en Europe. Ce refus de la direction d’améliorer les conditions de travail est inacceptable pour les pilotes CCAC.
Lors du lancement des opérations aériennes de CCAC pendant la crise de la Covid, les pilotes se sont engagés entièrement et ont dû faire face à de très nombreux aléas et difficultés afin de mener à bien leurs missions, difficultés qui continuent encore aujourd’hui. Mais que fait la compagnie pour les remercier: des promesses non tenues !
Depuis plusieurs mois, le SNPL demande à la direction de réévaluer les salaires et les conditions de travail de ses pilotes pour les aligner sur celles des compagnies long-courriers européennes équivalentes. Pour seules réponses (et pour faire traîner les choses), la direction a proposé un calendrier de “négociations” totalement inacceptable et l’octroi de mesurettes, décidées unilatéralement et clairement insuffisantes au regard des attentes et des revendications légitimes des pilotes.
Malgré les nombreux messages d’alerte du SNPL, la direction ne semble pas saisir l’urgence de la situation et reste sourde aux demandes.
Ces conditions de travail poussent un grand nombre de pilotes CCAC à vouloir quitter la compagnie pour des cieux plus radieux. De plus, ce manque d’attractivité risque d’empêcher la compagnie de recruter des pilotes en nombre suffisant. Il en va de la croissance et de la pérennité de la compagnie.
Après ces mois de patience et face à la surdité de la direction, le SNPL a décidé de déposer un préavis de grève du 4 au 7 juillet, préavis qui pourra être reconduit.
Les pilotes CCAC sont mobilisés afin d’obtenir enfin des conditions de travail justes et loyales !
À compter du 4 juillet, les pilotes de CCAC sont appelés à cesser le travail. La durée de ce mouvement social sera entre les mains de la compagnie et dépendra des propositions qu’elle fera à ses pilotes.