La diminution de l’impact climatique du transport aérien est engagée :

Ne nous trompons pas  de cible

 

conseil européen

Roissy CDG, le 22 Janvier 2021 -Le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) partage sans réserve l’ambition d’un impact climatique le plus faible possible pour le transport aérien, en adéquation avec les objectifs internationaux.

Les ambitions de l’Accord de Paris sont d’ores et déjà intégrées, s’agissant du transport aérien, aux  politiques environnementales de l’Organisation Mondiale de l’Aviation Civile (OACI), comme de l’Union Européenne.

Alors que le projet de loi issu de la Convention citoyenne sur le climat sera présenté en conseil des ministres en février, un rapport de Greenpeace vient alimenter la polémique sur l’objectif prétendument raté de diminution des émissions polluantes du transport aérien français. L’interdiction des vols domestiques y est particulièrement ciblée.

Or, en inventant des solutions purement nationales, au prétexte d’une soi-disant plus grande rapidité d’action, ou d’un affichage trompeur en matière de réduction des émissions, le risque est surtout de passer à côté de l’efficacité écologique: limiter l’activité des transporteurs nationaux, c’est ouvrir les vannes du trafic à la concurrence internationale, qui fera transiter le même nombre de passagers, le même nombre d’avions, par d’autres hubs mondiaux. Pour un bénéfice climatique nul.

Les mesures de réduction du transport aérien, pour être efficaces en matière climatique, n’ont de sens que coordonnées à l’échelon international.

Le SNPL regrette que ce combat pour le climat, partagé par tous les acteurs du transport aérien comme par l’opinion publique, soit ainsi présenté dans ce rapport. Répondre à cet enjeu, tout en suscitant l’adhésion, nécessite objectivité et mise en perspective, et d’éviter l’écueil des positions partisanes. 

Il ressort un trait commun à tous ces sujets environnementaux : les leviers d’action, pour être efficaces, doivent être adoptés par l’ensemble des acteurs de cette activité ultra-concurrentielle et internationale. 

C’est ce niveau de coordination qui doit être visé, sans relâche, pour parvenir à un impact positif et mesurable en matière de transition écologique du transport aérien.