Les salariés sous contrat français d’easyJet s’inquiètent
pour leurs emplois s’ils venaient à être exclus
du dispositif de chômage partiel

Le 13 octobre 2016, la France distinguait de la Légion d’honneur la directrice générale d’easyJet, Carolyn McCall, en reconnaissance de la création de plusieurs centaines d’emplois durables en France, directs et indirects. La compagnie opérait déjà une des plus grandes flottes d’avions Airbus au monde, soutenant de ce fait la balance commerciale française.Moins de 4 ans après, easyJet opère 39 avions sur 7 bases sur le territoire, et est devenue la deuxième compagnie aérienne en France.

Elle emploie directement plus de 1700 salariés en CDI sous contrat et l’entreprise comme les salariés contribuent à toutes les charges sociales incluant l’assurance chômage et ce, depuis plus de 12 ans pour les plus anciens. En plus de participer au PIB français, les employés contribuent également pleinement à l’impôt sur le revenu.

Pour répondre à l’appel lancé par Bruno Lemaire, ces salariés assurent en ce moment même, avec engagement, le rapatriement des concitoyens bloqués à l’étranger, tout comme le font les salariés d’Air France. Jeudi matin sur France Inter, le ministre des finances précisait “il y a moins d’activité, les avions ne décollent plus, donc il y a du chômage partiel, ça doit permettre à tous les salariés de vivre dans la sécurité”. Les employés d’easyJet espèrent justement être inclus dans ces promesses en tant que “salariés”.

En effet, devant cette crise mondiale, les salariés d’easyJet ont peur, comme tous leurs concitoyens, pour la santé de leurs proches et pour la leur, mais sont menacés, en plus, de ne pas pouvoir entrer dans le dispositif de l’activité partielle, pourtant promise par le gouvernement aux salariés. Les raisons de cette possible exclusion seraient essentiellement administratives et liées aux accords fiscaux entre easyJet et le gouvernement. Les salariés, quant à eux, cotisent pleinement aux filets de sécurité sociale depuis des années et il leur semblerait incompréhensible, injuste et voire même discriminatoire de ne pas entrer dans ce dispositif.

Les personnels navigants commerciaux et pilotes d’easyJet en France en appellent au Président de la République, au gouvernement et à la direction d’easyJet, afin qu’ils prennent leurs responsabilités et trouvent un accord afin de leur garantir qu’ils ne seront pas laissés pour compte et pourront tous entrer dans le dispositif de l’activité partielle liée à l’épidémie de COVID-19.

Il en va de la survie de nos emplois, alors que le secteur aérien est pleinement impacté et traverse la pire crise de son histoire.