Toujours là

Cette période inédite que nous vivons nous éloigne, provisoirement, de notre compagnie, de notre métier. Si elle est l’occasion, selon les cas, de profiter de son foyer, de sa proche famille, de dormir toutes les nuits dans un lit, de ne pas avoir à se lever (ou se coucher) à 3h du matin, elle est aussi, parfois, un facteur d’anxiété et d’interrogations. Interrogations sur l’avenir, celui de notre entreprise, celui du monde. Anxiété pour notre santé, celle de ceux qui nous sont chers, anxiété également liée, parfois, au confinement.

Fatigue sur Airbus LC 330/340/350 : la Prod amplifie le phénomène !

Nous avions attiré votre attention sur la fatigue générée par certaines rotations lors de la dernière Actu RP. En effet, le dogme « pas de rapports, pas de problèmes » fait que le SGRF ne s’occupe presque exclusivement que des rotations du B777, leur nombre de PR fatigue étant grandement supérieur au nôtre. Pour preuve, suite à de nombreux rapports, le Système de Gestion du Risque Fatigue a modifié, pour le B777, les rotations du soir sur JFK, les passant de 3 à 4 ON, ainsi que la composition équipage de tous les vols cargo vers Chicago, qui se font désormais en PEQ3, bien que le B777 ait une vitesse de croisière plus élevée que l’A330. Rien de tout cela malheureusement sur notre secteur, où le raisonnable semble bel et bien banni des lignes de production au profit du réglementaire pur, voire du réglementaire savamment dévoyé dans le but de minimiser au maximum les compositions équipage. La Prod et nos chefs pilotes sont au courant, il s’agit de Chicago et Brazzaville.