L’accord soumis à vos votes jusqu’à ce mardi 19 février 11h00 traite évidemment d’augmentations salariales (8,5 % au total en moyenne), de protections d’activité (récupération de nos heures de vol vis-à-vis de KLM, améliorations et garanties en matière de croissance de coques et des CDN associés), de création d’emplois (restitution de jours off, augmentation de quotas TTA), mais il traite aussi d’un sujet souvent délaissé par le passé dans les négociations : la qualité de notre vie quotidienne.

Alors que la campagne électorale CSE bat son plein, force est de constater que l’accord sur la table subit nombre de contre-vérités et autres analyses tronquées. Il en est ainsi du SKO. Certains occultent sciemment les nombreuses protections bien plus importantes présentes dans cet accord. S’il ne faut en retenir qu’une seule, il s’agit bien évidemment des heures de vol LC AF versus KLM, seul indicateur réellement protecteur d’emplois pilotes.

Depuis plusieurs années nos salaires étaient bloqués, résultat de l’égalitarisme si cher à certains dirigeants. En juillet 2017, l’accord Trust Together créait la nouvelle compagnie Joon en dissociant nos revalorisations salariales légitimes. Il était acté que les négociations sur les salaires allaient débuter fin 2017.

Dans ce tract, nous allons aborder l'un des aspects les plus importants que nous, pilotes Air France, souhaitons à juste titre voir défendu bec et ongles : nos emplois et nos carrières.

Dès notre prise de fonction le 6 décembre, nous avons consacré l’essentiel de notre énergie aux négociations catégorielles salariales. Nous aurions pu faire le choix, politiquement plus prudent, de nous consacrer à la préparation des élections CSE, primordiales pour l’avenir de notre corporation. Mais nous avons estimé que les pilotes étaient plus en attente de résultats concrets que de tracts politiques, après une longue période émaillée de conflits.

Les accords qui existent aussi bien entre la direction d’Air France et le SNPL Air France qu’entre VNV (le syndicat des pilotes de KLM) et le SNPL Air France ont pour objectif de protéger le volume et la qualité de l’emploi pilote d’Air France en regard de ceux de KLM. Ces protections s’articulent autour de 3 indicateurs : les heures de vol, le nombre de coques et les SKO.

Dès notre prise de fonction début décembre, nous avons fixé comme priorité l’obtention d’un accord pilote concernant nos revendications salariales. Elles sont fortement attendues par les pilotes et, lorsqu’on se compare à nos collègues d’Europe et d’ailleurs, elles sont très légitimes. Voici un état des lieux des négociations en cours.

Depuis toujours, nous défendons bec et ongle le périmètre d’activité des pilotes AF, à l’instar de ce qu’il se fait dans les grands groupes aériens dotés de filiales.